L'appareil que vous allez voir ci-dessous est un oscilloscope.... sur papier ! Il s'agit en effet d'une table traçante analogique. Le papier est posé sur un plateau electrostatique. Le stylet, actionné par un electro-aimant est motorisé sur les axes X et Y, axes qui sont pilotés au choix par des entrées en tension AC, DC, ou par une base de temps. Le fonctionnement que cette table met en oeuvre plein de choses... bon je vous propose de découvrir la bête sans plus tarder:


Vous apprécierez au premier abord son aspect très "Design" et aérodynamique... Au premier plan prennent place les tiroirs interchangeables de commande des axes X et Y. Sous le relief se trouvant juste après, se trouve le mécanisme de l'axe Y. Ensuite viennent la table proprement dite, et le portique supportant le stylet.

Dimensions de l'appareil: 46x51x14 cm.... pour un poids de 15 kilos !
Désignation H307/2, fabrication 1988, numéro de série.. 024 !!!



Le plateau supporte sans problèmes une feuille A3. Voici les principales caractéristiques disponibles:

Entrée X en DC: de 0,025 mV à 10 V par centimètre. déplacement lin/log, déclenchement front montant/descentant.
Entrée X en AC: de 0,01 à 10 V par centimère, 45 à 20 KHz, déplacement lin/log.
Entrée Y en AC: de 0,01 à 10 V/cm, le reste idem.
Entrée base de temps: Utilisable en X ou Y, de 0,25 à 50 S/cm.



L'électronique de l'appareil est contenue à 50% sous la table, et 25 % dans chacun des tiroirs de commande. Commençons par le commencement, c'est à dire le transfo d'alimentation:

Voici un bon vieux transfo bien rustique. Admirez l'assemblage de l'armature et les isolants en bakélite.

Ensuite vient un bloc comprenant 2 jeux de 3 circuit imprimés identiques, comprenant alimentation et circuit d'amplification du signal d'entrée, pour chacun des deux axes:

Les cartes sont montées symétriquement autour de gros condos de filtrage.

Les composants mis en oeuvre sont classiques et n'ont rien d'extraordinaire, à part ces 2 circuits hybrides:

A gauche, le connecteur composé d'ambre, ponts de diodes etc, et à droite les superbes hybrides, propablement les commandes des servomoteurs. Et hop, un nouveau logo !

Les moteurs reçoivent leur alimentation d'un jeu de transistors de puissance:

Vues sur les torons de câbles, et les refroidisseurs en aluminium (très) massif...

 

Et voilà ce qui donne vie à la table, les groupes servo-moteurs:

Celui de l'axe X est solidaire de la table. A gauche, le potar multitours d'asservissement, à droite, le moteur, et en dessous la bobine qui reçoit le câble d'entraînement du pont mobile en X. Le groupe de motorisation en Y est mobile en X, forcément. En voit mieux l'allure du potar (avec un bô logo) et le flasque arrière du moteur. Il y a aussi l'électro-aimant qui actionne le stylet.

Bien sûr, toute la mécanique met en oeuvre un certain nombre de roulement, poulies, etc.

Cette carte fixée sous le plateau est l'alimentation spéciale pour le maintient electrostatique du papier.




Voici les boîtiers d'entrées amovibles. Et des exemples de ce qu'ils ont dans le ventre:

Base de temps. En plein milieu un petit hybride, et à droite un relais.

Entrée Y. Il y a quelques circuits intégrés, sans doute des ampli op et ce genre de choses.


Conclusion: j'ai testé la table, elle s'allume mais il n'y a pas de balayage en Y, apparemment à cause qu'une défaillance sur la carte de pilotage avec les 2 gros hybrides. La plateau electrostatique est assez efficace. Il faudrait aussi refaire un support pour la plume. La rareté de cet appareil en fait l'une des pièces principales de ma collection.


Janvier 2002 * Sylvain Meynier